La contribution catalytique des ascètes hésychastes à la formation du phychisme de la société byzantine au cours de la seconde moitié du XIVème siècle
KOUVARAS Konstantin, Université d’Athènes
Le mouvement de l’Hésychasme a émergé aux premiers siècles chrétiens. Ses représentants principaux étaient les ermites et les anachorètes, tandis que le monastère de Sainte-Catherine au Sinaï était un pilier essentiel pour propager sa théologie. Ce mouvement, sans être abandonné au cours du temps, a connu une régénération substantielle au XIVème siècle, au sein des intenses fermentations théologiques et politiques qui se déroulent à l’intérieur de la zone byzantine et ailleurs.
En même temps, l’introversion de la société byzantine, qui s’y enfonçait de plus en plus, était renforcée par le pessimisme qui avait dominé dans toutes ses couches, principalement en raison des évolutions politiques et militaires qui étaient rapides. En outre, la frustration des Byzantins reposait sur la croyance que Dieu les avait abandonnés, y attribuant leurs souffrances et injustices. Parallèlement, comme le déclin se poursuivait, cette croyance gonflait.
Par conséquent, il semble qu’il y avait un besoin fort d’explorer des nouveaux modes de vie, surtout dans une société qui était assiégée par des problèmes internes et externes, et se sentait complètement sclérosée par des valeurs morales. Dans ce contexte, les ascètes et les ermites, en marge de la vie cosmique mais aussi, plusieurs fois, monastique, étaient probablement la meilleure proposition de vie alternative, au niveau pratique et théorique, fonctionnant en toute tranquillité à une époque qui était dans la confusion et l’agitation.
En conclusion, la question en l’espèce n’est pas le mouvement de l’Hésychasme, mais sa résurgence à la moitié du XIVème siècle, ainsi que les ascètes hésychastes, qui ont joué un rôle influent dans les affaires ecclésiastiques de leurs temps, et ont non seulement essayé de l’établir dans les milieux monastiques et ecclésiastiques mais ont aussi tenté de l’insuffler au peuple byzantin.